Compte-rendu de l'op�ration

�"Un coll�gien, un portable" 2003/2004


 

Ce sont les vacances de la Toussaint et aussi l'occasion de faire un premier bilan provisoire sur l'utilisation des ordinateurs portables cette ann�e.

Il faut signaler tout d'abord que parmi les trois emplois jeunes qui g�raient le mat�riel informatique dans le coll�ge, deux ont trouv� du travail ailleurs et n'ont pas �t� remplac�s. Seule, l'aide �ducatrice affect�e � la maintenance des portables reste en poste, d'o� un premier probl�me qui en entra�ne d'autres : ma coll�gue n'arrive qu'� 9 heures, or les cours commencent � 8 heures. En d�but de matin�e, personne ne peut pas cons�quent accueillir les �l�ves, ni les professeurs d'ailleurs, en cas de probl�me technique. De plus, jusqu'alors les vid�o projecteurs �taient conserv�s dans une pi�ce dont seule l'aide �ducatrice avait la cl�, nous ne pouvions utiliser ces appareils, avant 10h10, car la deuxi�me heure de cours commence vers 9h00 et le d�lai �tait trop bref pour faire entrer les �l�ves, emprunter, installer et brancher un vid�o projecteur qu'il fallait penser � �teindre avant la fin du cours de fa�on � ce que la lampe ait le temps de refroidir; ce qui nous faisait un temps r�el d'utilisation de 30 minutes, dans le meilleur des cas. C'est dommage parce que le vid�o projecteur, contrairement � son fr�re le tableau interactif, a trouv� sa place dans notre p�dagogie quotidienne et pas seulement avec les classes de 3�me. Une solution semble avoir �t� trouv�e apr�s de longues et intenses d�lib�rations avec l'administration. Nous verrons bien � la rentr�e...

Contrairement � l'an pass�, des manuels num�ris�s ne sont plus disponibles dans certaines disciplines (anglais et espagnol me semble-t-il). Les �diteurs ne voient pas encore d'un tr�s bon oeil ce nouveau support de travail, offert gracieusement l'an dernier. De fait, des coll�gues qui avaient r�alis� des efforts consid�rables (rappelons que beaucoup sont partis d'une connaissance infime de l'outil informatique) pour pr�parer des s�quences qui utilisaient l'ordinateur, sont aujourd'hui d�sappoint�s. Les �l�ves doivent donc apporter en classe l'ordinateur (3 kg sans les c�bles) et des manuels. L'objectif d'all�ger le poids du cartable n'est par cons�quent pas atteint. A cela, il faut ajouter, certains jours le sac de sport et d’autres accessoires comme les raquettes de badminton. Trois sacs au total sont n�cessaires: un pour le portable qui ne rentre pas dans un sac � dos banal (j'ai d� faire l'acquisition d'un sac � dos sp�cial, assez cher, pour le prot�ger de la pluie), un autre pour les livres et les classeurs et un dernier pour le sport! Heureusement, les �l�ves ont des casiers � leur disposition. Ce qui m'inqui�te le plus, c'est de les voir arriver au coll�ge en scooter ou en v�lo, charg�s comme des mulets peu stables.

Bon assez r�l�... Je passerai rapidement sur les probl�mes techniques, habituels d�sormais en d�but d'ann�e (connexion, imprimante, Internet) progressivement r�solus par notre courageuse aide-�ducatrice qui en est tomb�e malade (rien de grave je vous rassure, simple gastro). Ce vendredi l� nous �tions cependant tous bien d�sempar�s.

Les abus de l'an pass� ont �t� sanctionn�s par diverses mesures : les �l�ves n'ont plus d'adresse �mail, ce qui � mon sens est regrettable car leur usage pouvait �tre tr�s profitable (questionnements, exp�dient face la timidit� d'�l�ves...); les professeurs ont la possibilit� de mani�re tr�s facile et rapide d'accorder aux �l�ves l'acc�s � Internet; les communications entre ��l�ves par lignes de commande semblent �tre d�sormais impossibles.

La classe de 3�me dont j'ai la charge actuellement se compose de 21 �l�ves, enfin 21 en th�orie, l'un d'eux souffre de phobie scolaire. Un effectif r�duit donc et pas d'option du type latin-grec comme l'an pass�. C'est une classe plut�t faible, certains ont des lacunes importants, quelques rares �l�ves sortent du lot. C'est vraiment int�ressant pour moi de travailler avec deux classes si diff�rentes.

La premi�re s�quence de l'ann�e m'a permis de faire des rappels sur le r�cit � travers un groupement de textes, utilis�s pour une grande part l'an dernier et gr�ce au traitement de texte, adapt�s tr�s facilement au niveau de la classe. Mais non, il n'y a pas que des inconv�nients dans l'utilisation de l'informatique ! J'ai conserv� la mise en page pour que les �l�ves s'y habituent (texte et questionnaire contenant des cases � remplir � la main, pour commencer l'ann�e). La correction de l'�valuation finale a �t� prise sur l'ordinateur, de mani�re tr�s satisfaisante. Les adolescents ont mis du temps, mais c'est bien fait. Ces premi�res heures, avec le portable, ont �t� l'occasion mettre en place des m�thodes de travail : cr�ation d'un dossier par s�quence, inscription syst�matique en en-t�te du nom, du pr�nom et de la classe, les interdictions (pas de son, pas de fond �cran, pas de cheval qui galope en guise de souris, pas de couleurs fantaisistes comme le rose et le jaune, des polices classiques...). Un �l�ve a oubli� plusieurs fois la cl� de son cadenas et comme sanction n'a pas pu utiliser son portable pendant une semaine, sauf si un professeur en faisait la demande expresse � l'aide �ducatrice qui, �tant seule sur le coll�ge pour r�gler les probl�mes informatiques, ne se trouvait pas toujours � son bureau. Ce qui complique les choses; il fallait bien trouver une solution cependant; l'impossibilit� unique de l'emporter � la maison aurait pu �tre une autre sanction, quoique nous donnions aussi du travail personnel � faire sur le portable, le soir. Pas de solution miracle pour l'instant. Ma coll�gue est souvent d�munie face � l'insouciance et � la mauvaise foi des �l�ves qui n'ont jamais rien fait, ni rien install� sur leur portable qui pourtant , tiens c'est �trange ne fonctionne plus normalement ! En classe, quelques rares punitions tombent mais dans l'ensemble les �l�ves suivent les consignes donn�es. L'exp�rience d'une ann�e enti�re a clarifi� mes attentes et m'a fait voir les �cueils � �viter. La veille des vacances, une �l�ve a laiss� �chapper un air "musical": enfer et damnation ! Rien n'est jamais acquis.

Au cours de la deuxi�me s�quence qui portait sur l'�tude du roman Le Vieux qui lisait des romans d'amour, les �l�ves ont �t� amen�s � situer g�ographiquement le cadre de l'histoire gr�ce � l'atlas d'Encarta en particulier, apr�s avoir rep�r� les noms de lieux dans le r�cit. Ils ont d� manipuler plusieurs supports, crois� les diff�rentes informations. La recherche abordait �galement le probl�me de la d�forestation de l’Amazonie (utilisation d'Encarta et d'Universalis) avec un passage du discours explicatif au discours argumentatif. Comme l'an pass�, les �l�ves se sont montr�s actifs dans ce type d’activit�. Les cours ont �t� imprim�s en couleurs au CDI. Ce qui leur a plu �galement, c'est la recherche des d�finitions des mots inconnus du premier chapitre, dans le Robert num�rique. Le lexique �tait � apprendre pour l'�valuation finale. L'a-il �t�? En tout cas, je renouvellerai ce travail: les �l�ves ont eu l'air d'�prouver du plaisir � "manipuler" ce dictionnaire et les mots qu'il contient et cela ne peut qu'enrichir leur vocabulaire souvent pauvre. J'ai aussi utilis� le manuel num�ris� de grammaire en alternant les exercices autocorrectifs et les autres. Cela a �galement bien fonctionn�, si on oublie les lacunes abyssales d'une adolescente qui, malgr� sa bonne volont�, ne comprend pas grand-chose � ce que nous faisons, ordinateur portable ou pas. Le contact avec le livre papier n'a pas �t� perdu puisqu’� certains moments, j’ai fait lire assez longuement les �l�ves � haute voix et que le volume �tait toujours pr�sent en classe � c�t� des ordinateurs. En fin de s�quence, les �l�ves ont essay� de r�pondre aux questions sur l’œuvre �tudi�e propos�es sur le site http://www.francite.net/education/cyberprof/page20.html ; cela a pris environ � d’heure, 19 �l�ves sur 20 se sont connect�s � Internet sans probl�me, en cliquant sur le lien que j’avais copi� sur une page de mon site Argos (d�monstration au passage des possibilit�s de ce site). Tout s’est bien pass�. Finalement, une heure m'a manqu� pour achever comme je l'avais pr�vu ma s�quence qui se trouve donc l�g�rement �court�e par la prise en main du portable, tant pis ! Ces �l�ves sont lents dans l'ensemble mais appliqu�s en classe, et pas d�sagr�ables; certains ne savent pas, je crois, ce que signifie apprendre une le�on, faire un travail personnel efficace. J'irai � leur rythme en visant l'essentiel...Ils ne sont qu'une vingtaine, cela portera peut-�tre ses fruits...;-). �

Janvier 2004

Divers probl�mes rencontr�s :

      Allumage lent. Si l’ordinateur est en veille, cela semble plus rapide mais les adolescents les laissent parfois un week-end entier en veille, et les ordinateurs ne semblent pas appr�cier cela…

      � Invasion des Martiens � (texte cod�, carr�s, ronds…3 �l�ves en seul cours !)

      Pour ouvrir le Robert

      Red�marrage intempestif de l’ordinateur

      Apparition d’une fen�tre bleue

      Tous les fichiers d’un dossier s’ouvrent en m�me temps alors qu’on veut seulement en ouvrir un seul, ainsi au d�marrage quand on clique sur Word, c’est tous les programmes du bureau qui se lancent (et ils sont nombreux !)

      Pour imprimer (mes conseils ne sont pas toujours suivis le plus souvent mais parfois je me retrouve totalement impuissante)

      Disparition des ic�nes du bureau, deux red�marrage successifs, en vain, donc je fais reset bilan : �une �l�ve en capacit� de travailler seulement � 10h45 pour un d�but de cours normalement� � 10h10 apr�s la r�cr�ation. Cinq bonnes minutes semblent n�cessaires aux autres �l�ves pour s’installer.

      Pb de place sur le disque dur (espace r�serv� pour chaque �l�ve sur le serveur = � mes documents � = 50 Mo), tout ce qui est personnel ne doit donc pas y �tre sauvegard� pour ne pas encombrer le serveur. Je fais enregistrer sur le bureau en attendant car il faut bien que chaque cours soit sauvegard� � la fin de l’heure.

      Des fichiers disparaissent au moment de la synchronisation… (serveur plein ???)

      � J’ai mon �cran qui est tout noir �, cela m’arrive aussi parfois, on devine � peine les inscriptions, en red�marrant tout redevient normal… (par magie)

Les �l�ves semblent d�sormais repousser l’ordinateur. Certaines� filles en particulier paniquent souvent : � �a m’a tout effac� � alors qu’il suffit g�n�ralement d’annuler les derni�res actions. D’autres plus emport�es et agac�es par mes reproches concernant leur utilisation du portable s’insurgent : � J’ai pas demand� � avoir l’ordinateur ! � rejetant sur autrui les cons�quences de leur maladresse et de leur refus d’appliquer les consignes. Ah l’hypersensibilit� des adolescentes. Les t�tes en l’air - volontaire, inconscientes ? - font encore rage : � J’ai oubli� mon portale en physique �. L’attrait pour la machine para�t avoir disparu. Les sacs sont tr�s lourds, j’ai pour ma part un sac � dos qui contient chaque jour l’ordinateur et ses c�bles, les manuels des 6�me et des 4�mes, mon classeur, quelques stylos… Tout cela est pesant et encombrant ; comme je suis de petite taille, mon sac me fait ressembler � une tortue ou un escargot portant sa maison sur son dos !

J’ai travaill� sur les r�cits de vie, la po�sie lyrique, la po�sie engag�e et sur l’autoportrait, avec le manuel num�ris� cette ann�e encore pour l’int�r�t des reproductions picturales. Pas manque de temps pour l’installer, je n’ai pas utilis� le vid�o projecteur. Les encyclop�dies num�riques sont r�guli�rement consult�es pour des recherches (sur les vanit�s, le mot confession). L’�laboration des fiches brevet (m�mo) a d�but�. Je fais souvent utiliser le manuel des outils de la langue mais il comporte des d�fauts, n’est pas toujours fiable, car parfois plusieurs r�ponses sont possibles que seul le jugement humain peut valider. La technique r�v�le ses limites d’o� la d�ception des �l�ves face aux exercices auto-corrig�s. La fiche bilan de lecture � faire pendant les vacances de No�l sur le recueil Paroles de Pr�vert semble avoir beaucoup plu aux �l�ves et m’a permis de leur faire tenir un LIVRE entre les mains ! J’�prouve des difficult�s � mener � bien des lectures cursives ; cela est l’un de mes points fables mais l’utilisation du portable ralentit les cours, il faut bien l’avouer et les comptes-rendus oraux - pr�f�rables aux fiches de lecture �crites � mon sens� - g�neraient encore la progression annuelle. A m�diter… �Tous les cours sont imprim�s au fur et � mesure, c’est-�-dire les textes et les questions qui les suivent. Il serait peut-�tre pr�f�rable de n’imprimer que les fiches brevet… pour des raisons d’�conomie (papier et encre des imprimantes laser). Je ne crois pas que les �l�ves soient capables d’apprendre sur un �cran d’ordinateur, il m’est d�j� p�nible de me relire sans imprimer ! Dans le cas de la lecture d’image qui n�cessite la pr�sence constante de l’image sur l’�cran de l’ordinateur, les �l�ves saisissent le cours � la main ; c’est le seul cas.

F�vrier 2004

La nouvelle version de Synchron’eyes est para�t-il moins contraignante et plus s�re que la pr�c�dente (ce n’est plus la peine de modifier le nombre des couleurs de l’affichage…) ; il faudrait que je l’utilise avant la fin de l’ann�e ;-).� J’arrive d�sormais � faire une s�ance par heure, en g�n�ral. Je n’allume pas toujours mon ordinateur, mes feuilles de pr�paration me suivent dans mes d�placements dans la classe. C’est beaucoup plus pratique et je fais baisser les �crans des �l�ves pour qu’il me regarde quand je leur parle ou que je leur adresse des consignes ou des reproches. Ma parole trouve alors un r�el �cho. Les r�sultats de mes �l�ves au brevet blanc sont insuffisants (17,50 sur 40 de moyenne pour la classe, seuls 6 �l�ves sur 20 d�passent le 20 sur 40). Cela m’inqui�te. Leurs r�ponses ne sont pas r�dig�es ou montrent qu’ils ne connaissent pas le sens des mots de base de l’analyse litt�raire ou des outils de la langue. Aucun travail particulier ne semble avoir �t� fourni par une majorit� des �l�ves pour pr�parer ce brevet blanc. Les lacunes demeurent ; que faire ? Les �l�ves, sauf exceptions, ignorent ce que repr�sente un travail intense et efficace. Ces r�sultats vont-ils leur ouvrir les yeux ? Y a-t-il eu abus du portable, per�u comme support ludique et non p�dagogique ?

Mars 2004

Apr�s une phase de d�couragement tout au long du deuxi�me trimestre, je tente de nouvelles exp�riences. Mon poste sera supprim� � la rentr�e prochaine. Je dois donc profiter au maximum de ces derniers mois pour trouver de nouvelles pistes, dans l’�ventualit� d’un nouveau poste en lyc�e.

Dans le cadre de la semaine de la presse, j’ai r�ussi � pr�senter aux �l�ves, par vid�o projecteur, le d�but du journal du soir du vendredi 12 mars, sur France 3. L’acquisition n’a pas �t� une mince affaire mais le r�sultat m’a satisfait pleinement et l’�tude de l’image anim�e a pris une toute autre dimension (au sens propre comme au sens figur�). Les �l�ves de 3�me r�alisent donc maintenant un JT (lecture de la presse, r�daction des textes, prises de vues, montage commenc� avec eux sur vid�o projecteur, avec un travail int�ressant sur le doublage fran�ais/anglais- le reportage de d�part pr�sentait un micro-trottoir � Madrid au moment des attentats et les �l�ves s’en sont inspir�).

Avec les 4�mes, je travaille sur la production d’un (faux) journal radiophonique et l� encore, �j’ai pu faire �couter et r��couter phrase par phrase le sommaire (riche en connecteurs, en verbes vari�s…) du journal du soir de France Inter du dimanche 14 mars, enregistr� sur Internet. Le format est tout de suite du mp3 (enregistrement r�alis� avec Audacity) ; c’est tr�s pratique� - habituellement j’utilisais des cassettes audio) et tr�s formateur pour les �l�ves. Les six journaux produits par les �l�ves seront mis � leur disposition sur un cd � la rentr�e des vacances.

D’autre part, j’ai finalement lanc� l’application Synchroneyes, avec beaucoup de plaisir et de succ�s. De mon bureau, je peux surveiller l’�volution du travail des �l�ves mais outre ce contr�le, j’ai �galement la possibilit� de montrer aux autres, l’�cran de l’un de leurs camarades sur leur propre ordinateur : effet de surprise garanti ! Toute la classe �met alors un avis sur la production et propose �ventuellement une correction, des am�liorations. Voil� un v�ritable travail interactif.

Pour la fin de l’ann�e, le travail a port� sur l’�tude de Zadig et d’Antigone. Comme toujours les �l�ves ont pu faire des recherches sur les auteurs, les œuvres, informations qu’ils ont utilis�es souvent tr�s justement dans leurs propres analyses. Certes, il a fallu encore expliquer le manque d’int�r�t du pur copier-coller � deux �l�ves qui s’approprient sans vergogne les textes trouv�s sur Internet sans citer la source… La notion de droits d’auteur fait aussi partie de leur apprentissage. Le plus enrichissant a �t� la recherche sur les Talibans (dictionnaire le Robert, Encarta….) et la situation g�ographique de l’Afghanistan (Atlas) suite � la projection au cin�ma du film Osama. J’ai � nouveau mis � leur disposition les mots-crois�s sur le th�me de la trag�die, �labor�s l’an pass� avec Hotpotatoes. En vue du brevet, les �l�ves les plus avanc�s ont cr�� des fiches de r�visions, compl�t�es tr�s ais�ment gr�ce au traitement de texte.

Voici une fiche bilan personnelle, �labor�e conjointement avec une coll�gue enseignant les math�matiques, de l’utilisation sur deux ann�es cons�cutives des ordinateurs portables.

 

Inconv�nients:

  • Temps de mise en route et darr�t des portables estim� 10 minutes, sachant quune s�ance dure 55 minutes. Ceci pourrait �tre r�gl� si les �l�ves de troisi�me disposaient de leur salle.
  • Linstallation et d�sinstallation des vid�oprojecteurs mobiles dans les salles de classe prennent du temps et sont peu ais�es. Ce probl�me serait r�solu si ce type dinstallation �tait fixe.
  • Mat�riel informatique parfois oubli� ou d�t�rior� par les �l�ves (c�bles).�
  • Les pannes sont fr�quentes, souvent dues � un mauvais usage des �l�ves. Ils commettent des erreurs,� certains par manque de confiance en eux et dautres par exc�s de confiance en leur capacit� � g�rer la machine. La pr�sence au sein de l�tablissement dau moins une personne sp�cialiste en maintenance des r�seaux informatiques est indispensable.
  • Nouvelles possibilit�s de transgresser les r�gles (inattention de l�l�ve en classe, acc�s aux sites Internet…), tentantes et faciles � mettre en œuvre. L�quipe �ducative doit d�velopper une vigilance sp�cifique et poser un cadre strict dutilisation de linformatique.
  • Les �l�ves en grande difficult� profitent peu de loutil informatique pour progresser. Cest un outil suppl�mentaire � g�rer. La vitesse dex�cution est variable selon les �l�ves, ce ph�nom�ne est accentu� par lutilisation de la machine.��
  • Certains �l�ves ont besoin d�crire les cours pour les assimiler. Lusage de linformatique leur supprime cette possibilit� ou allonge leur temps de travail.
  • Fatigue visuelle pour certains. Fatigue sonore (les baies de brassage install�es en fond de salle peuvent �tre tr�s bruyantes).
  • Poids et encombrement des portables importants.
  • La masse de documents disponibles rend difficile la s�lection de ce qui doit �tre imprim�. Cette impression a de toute fa�on un co�t non n�gligeable pour l�tablissement.
  • Suppression, � la rentr�e 2004, des manuels num�ris�s r�sidant dans les ordinateurs. Les licences associ�es � ces manuels permettaient dexploiter, de fa�on l�gale, les documents quils contenaient (textes r�cents, images). Cette exploitation �tant ill�gale sur Internet en labsence de paiement de droits dauteur, les enseignants nont plus de sources documentaires num�riques pour travailler.
  • Investissement en temps important pour les enseignants, surtout pour les d�butants en informatique. Investissement �ventuellement rentable sur le long terme. Mais les outils informatiques disponibles (logiciels, manuels num�ris�s) variant trop dune ann�e sur lautre et selon les �tablissements, cet investissement peut �tre ressenti par les enseignants comme non rentable.

 

 

Avantages:

  • Formation des enseignants � loutil informatique, couramment utilis� au quotidien dans la soci�t� et peu par le corps enseignant jusqu� maintenant.
  • Possibilit� de rendre les �l�ves r�ellement actifs, � laide de fiches de travaux pratiques. Apprentissage de lautonomie et d�veloppement de comp�tences autres que disciplinaires.
  • Changement de la relation apprenant-enseignant. Le dialogue est facilit�. Lenseignant nest plus lunique d�tenteur du savoir, seul, face au groupe classe. Il est l� pour aider l�l�ve � organiser sa r�flexion, au sein dune relation individualis�e.
  • Les �l�ves sont encourag�s � rendre un travail soign�, approfondi. Ils h�sitent moins � revenir sur leur production. Lemploi de linformatique lors des exercices les incite � la rigueur car leurs erreurs sont imm�diatement mises en �vidence.
  • Les �l�ves les plus brillants trouvent une satisfaction intellectuelle et sennuient moins. Ils peuvent satisfaire leur curiosit� gr�ce aux outils vari�s mis � leur disposition.
  • Int�gration plus ais�e des �l�ves handicap�s.
  • Possibilit� dutiliser plusieurs sources de documents (encyclop�dies, dictionnaires, …), ces sources n�tant pas forc�ment disponibles dans les familles.
  • Possibilit� de diffuser des documents gr�ce au r�seau sans se soucier du co�t des photocopies, qui est traditionnellement un obstacle. Les �l�ves ont � leur disposition des documents propres et complets.
  • Possibilit� pour lenseignant de projeter nimporte quelle production (cours, images, exercices scann�s des �l�ves ...). Le visuel est important pour lapprentissage. Possibilit� de projeter des �nonc�s, les �l�ves venant compl�ter au tableau (gain de temps). Le scanner et un logiciel de type Synchroneyes (logiciel sp�cifique dinteractivit� professeur-�l�ves) permettent de pr�senter � lensemble de la classe la production dun �l�ve.
  • Renouvelle et facilite la communication au sein de l�quipe p�dagogique.
  • Mutualisation des documents et des exp�riences.
  • Usage de la messagerie pour la communication parents-professeurs-�l�ves-administration.

 

Pour conclure, je dirais que c’est avec une peine certaine que j’ai d� rendre mon ordinateur portable car suite � la suppression de mon poste, je viens d’�tre mut�e en lyc�e. Je me sens aujourd’hui un peu �gar�e, c’�tait mon outil de travail, mon ouverture sur le monde par le biais notamment des listes de diffusion. Je ne travaillais plus seule dans mon coin isol� du Sud-Ouest. J’avais l’impression de faire partie d’une communaut� qui avait les m�mes aspirations et soucis que moi. J’ai beaucoup aim� travailler avec cette technologie, d’une part, pour la pr�paration de mes cours - presque tous r�dig�s maintenant sous traitement de texte et facilement consultables et r�utilisables tels quels ou plus souvent adapt�s � la classe du moment-, du point de vue, d’autre part, de la relation aux �l�ves, adolescents r�serv�s, �motifs et peu enclins � l’effort habituellement. Professeur, aides-�ducateurs, �l�ves, parents, nous avons tous �t� dans la m�me gal�re (n�e de l’informatique ou pas) et des liens �troits se sont cr��s autour de l’ordinateur.

Je regrette que les imp�ratifs �conomiques (pour ne pas dire politiques) n’aient pas permis le plein d�veloppement de cette exp�rience. Je pense l� en particulier aux manuels num�riques. Pour finir, je remercie ici tout particuli�rement les aides-�ducateurs, souvent surcharg�s de travail et sans qui tout cela n’aurait pu �tre possible.

 

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